La famille Loriot est une véritable famille de musiciens, comment cela a t’il débuté ?
Léopold Loriot, était saxophoniste de la fanfare de Festigny. Avec son épouse Palmyre, ils seront les premiers à installer un pressoir au village en 1903, son fils Germain sera instructeur de musique et sortira les premières bouteilles de Champagne, puisque la famille vendait toute la production au négoce au départ. Germain aurait aimé en faire son métier à plein temps, mais la famille a décidé qu’il fallait rester sur l’exploitation. La génération du père de Michel, mon mari, a même trouvé que la musique prenait trop de place. Les instruments ont été rangés au placard, pour se consacrer uniquement à la production. Michel n’a pas, a proprement parlé appris la musique, mais il a appris à l’écouter, la ressentir. Il y a un talent qui est là, c’est évident. Nous avons commencé à mettre de la musique dans nos caves, il y a une dizaine d’années.
Comment l’aventure de la musique diffusée dans le domaine a débuté ?
Michel et moi, avions visité il y a plus de 10 ans, un vignoble en Suisse, où les vins étaient élevés au son de la musique classique. Cela nous a vraiment interpellés. Nous nous sommes demandés si la musique ne pouvait pas faire du bien à nos champagnes, surtout au moment de la fermentation en bouteille à la cave. Petit à petit, nous avons découvert un procédé nommé « protéodie ». Appuyé sur les travaux d’un physicien français Joël Sternheimer. Ces études montrent que les vibrations de la musique classique, ont un impact sur les lies de la bouteille de champagne qui vieillit. Selon ses recherches, la musique permet de modifier le taux de production de protéines des organismes vivants.
Que signifie le mot Protéodie ?
C’est une contraction des mots "protéine" et "mélodie".
Comment cela fonctionne t’il concrètement au chai ?