Champagne LARMANDIER-BERNIER
Une viticulture naturelle, parce que c'est le bon sens.
Ce n'est pas à cause de la tradition que nous pratiquons une viticulture naturelle, c'est simplement parce que c'est le bon sens. La création d'un grand Champagne, comme tous les grands vins, commence à la vigne. En effet, c'est le raisin qui porte en lui toutes les qualités et l'authenticité qu'aucun homme ne saurait inventer.
La recette d'un bon raisin est simple mais exigeante : vieilles vignes, travail des sols, rendements mesurés ; une vigne qui s'assume sans perfusion d'engrais et une vendange manuelle à maturité.
Nous n'avons pas choisi la facilité des méthodes courantes, mais la voie bien plus gratifiante d'une culture intelligente de la vigne. A la recherche de vins qui expriment leur terroir, sans artifices...
Notre vignoble, une quinzaine d'hectares, âgé de 33 ans en moyenne, est situé sur les terroirs de la Côte des Blancs : Vertus classé Premier Cru et Cramant, Chouilly, Oger, Avize, tous classés Grands Crus.
Nous avons la chance de travailler sur de très beaux terroirs, ce serait dommage de ne pas les « porter jusque dans votre verre ».
Le terroir ne suffit pas, il est au vin ce que la partition est à la musique : à quoi bon si le cépage, le plant de vigne (l'instrument) et le vigneron (l'interprète) ne sont pas à la hauteur ?
Ainsi, nos vignes sont cultivées dans le respect du terroir (labour pour favoriser un enracinement en profondeur et préserver la vie des sols) et le respect des équilibres de la plante tout au long de l'année culturale. Alors les rendements sont naturellement mesurés et le vin nous le rend bien tant par sa structure que par sa maturité.
L'encépagement : 85 % de Chardonnay et 15% de Pinot Noir. La cueillette des raisins est manuelle.
Vinification et élevage
Les raisins, cueillis à la main, sont portés sur notre pressoir pneumatique. Nous prenons le temps de pressurer doucement afin d'extraire le jus le plus pur. Chaque cru est vinifié séparément. Pour la fermentation et l'élevage nous essayons de choisir la meilleure adéquation entre le terroir et le contenant : cuves inox thermorégulées, cuves classiques, foudres ou fûts.
La fermentation alcoolique se déclenche naturellement avec les levures indigènes présentes sur la pruine du raisin. Les vins sont élevés sur lies pendant tout l'hiver : fermentation malolactique, léger batonnage selon les cuvées et les années.
Au printemps, après de nombreuses dégustations, nous décidons des assemblages (ou nous décidons de ne pas assembler pour les cuvées mono-cru comme Terre de vertus et Vieille Vigne de Cramant). Les vins sont mis en bouteille en mai et descendus dans la fraîcheur de nos caves où la seconde fermentation peut se dérouler tranquillement.
Vieillissement : nos bouteilles patientent et s'affinent plusieurs années dans nos caves creusées dans la craie (la température y est pratiquement constante toute l'année).
Lorsque les vins sont prêts, ils sont remués. Puis nous dégorgeons chaque bouteille manuellement 3 à 6 mois avant la commercialisation. Le dosage est alors choisi en fonction des cuvées. Nous le voulons discret car notre priorité est toujours la même : laisser parler le terroir...
Dosage
Au moment du dégorgement, nous ajoutons le dosage, c'est la touche finale. Chez Larmandier-Bernier, pas de recette secrète, notre ambition est une fois de plus de laisser parler le terroir. Après tous les soins prodigués depuis la vigne, il ne s'agit pas d'ajouter quoi que ce soit qui pourrait nous éloigner du vin.
Alors que la plupart des bruts sont dosés autour de 12 g/l, nous ne dépassons pas les 5 g pour nos cuvées brutes. Pour le Terre de Vertus Non Dosé, c'est très simple, nous n'ajoutons rien. Il reste le plus souvent autour de 1g de sucre naturel résiduel. Nous préférons privilégier la maturité du raisin et son sucre naturel plutôt que d'ajouter du sucre au moment du dégorgement au risque d'alourdir le champagne ou de nous éloigner du terroir.