Violaine Basse, avant Seconde l'écologie a-t-elle joué un rôle important à la Maison Ruinart ? Ruinart dans la conception des emballages ?
Dans l'emballage chez Ruinartla démarche d'éco-conception est mise en place depuis 2011. Tout d'abord, nous avons mis en place un indice interne d'éco-conception sur 20, basé sur plusieurs critères. Nous avons réussi à passer de 10/20 il y a 10 ans à 18/20 aujourd'hui. Pour y parvenir, nous ne sortons pas de nouveaux emballages s'ils ne sont pas irréprochables. Il y a encore quelques points d'infiltration, mais l'attention a été significative au cours des 10 dernières années. Nous avons également fait l'effort de nous approvisionner localement en composants d'emballage, afin de raccourcir au maximum la chaîne d'approvisionnement. Aujourd'hui, pour toutes les cuvées Ruinart et des composants d'emballage, 99 % proviennent d'Europe occidentale, dont 87 % de France et 39 % de Champagne.
Pourquoi la Seconde a vu le jour ?
Les derniers coffrets cadeaux sur lesquels nous avons innové datent de 2015, et présentaient déjà un maximum d'éco-conception. Ils permettaient d'économiser 200 tonnes de papier. Il s'agissait des coffrets les plus "propres" jamais réalisés, n'utilisant que des matériaux certifiés. Seconde peau est le fruit d'un long processus d'amélioration constante pour introduire encore plus de durabilité dans tout ce que nous faisons. Ruinart. Au départ, notre mission consistait à protéger le vin, et en particulier notre Blanc de blanccontre la lumière. Puis cette seconde peau a été étendue à l'ensemble de la gamme Ruinart, le Brut Roséet le R de Ruinart, la cuvée emblématique de la Maison.
Seconde peau est un concentré d'innovations. En quoi consistent-elles ?
Nous avons travaillé pendant 2 ½ ans sur la recherche et l'innovation, sans oublier le développement industriel et la fabrication. Il y a eu beaucoup de tests et d'améliorations pendant cette période. Il y a eu 7 prototypes avant celui que vous pouvez découvrir aujourd'hui. Seconde peau est fabriqué à partir de papier provenant à 100 % de forêts européennes éco-gérées. Ce qui a pris le plus de temps, c'est le développement du fermoir. Le fermoir est composé à 100 % de papier et devait pouvoir être ouvert et fermé à de nombreuses reprises. C'était un processus délicat. L'autre innovation est la surface texturée du boîtier, qui évoque les Crayères. Le papier moulé existe déjà dans l'emballage, mais il s'agit ici d'un étui principal, d'un étui de luxe, qui fait partie du nouvel art d'offrir. Il était très important pour la Maison qu'il corresponde à l'élégance si chère à Ruinart. Troisièmement, la protection des vins. Le simple papier ne suffisait pas. Nous devions trouver un composant respectueux de l'environnement qui ne nuirait pas à la recyclabilité et à la biodégradabilité du papier. Nous avons utilisé l'un des composants de la crème solaire biologique, qui agit comme une barrière contre la lumière, renforçant ainsi son opacité. Enfin, les bords sont ourlés, et non simplement coupés. Ils sont coupés à l'aide d'un jet d'eau sous pression.