Cyril brun, pourquoi créer un nouveau Blanc de blanc ?
L’idée est de se dire de rajouter dans notre gamme, un Blanc de blancs, mais qui ait suffisamment de distance avec la Cuvée des millénaires et pour autant, il ne fallait pas perdre la signature Charles Heidsieck. Nous cherchions à créer un mouton à 5 pattes en fait ! Avoir ce côté acidulé, rafraîchissant et minéral d’un Blanc de Blancs jeune, presque désaltérant au sens noble, et en même temps, avec du gras, du soyeux, de la texture, et des bulles extrêmement fines.
Comment l’avez-vous travaillé ?
Nous avons choisi des crus que nous connaissons très bien qui font partie de la cuvée des Millénaire notamment Oger et Vertus parce que ce sont des vrais éléments signatures, qui donnent des Chardonnay corpulent, avec de l’acide, de la mâche et un peu de gras.
Nous cherchions aussi quelques singularités, nous sommes donc allés à Villers-Marmery, qui est un village à la façade est du croissant de la Montagne de Reims avec des vins très droits et ciselés, et à l’opposé, nous sommes allés sur Montgueux, la butte à l’ouest de Troyes où les Chardonnays sont généreux et exotiques. C’est donc un vin charnu, généreux avec un côté ciselé et seyant qui en fait un joli Blanc de blancs d’apéritif.
Utilisez-vous du vin de réserve pour ce champagne ?
Oui, nous utilisons 20 % de vins de réserve. C’est notre vin dans lequel nous avons le moins de vins de réserve, puisque nous voulions l’axer sur la fraîcheur, et la jeunesse, même si on est sur une base 2014.
C’est donc plutôt un champagne d’apéritif que gastronomique ?
Oui, mais ne nous mentons pas, si vous lui servez une belle entrée à base de poissons, comme un carpaccio de Saint-Jacques, des langoustines, des huîtres crues, une cuillère de caviar, ça fonctionne très bien.
Vous pouvez retrouver les champagnes Charles Heidsieck sur Envie de champagne et l'histoire de la Maison Charles Heidsieck sur un précédent article du magazine "Champagne Charles Heidsieck, le phénix qui renaît de ses cendres"